À travers leurs besoins digitaux, les entreprises ont un rôle majeur à jouer pour réduire la pollution numérique. Au centre de ces enjeux cruciaux, elles sont amenées à repenser leurs méthodes et à challenger leurs équipes. En effet, la lutte contre le réchauffement climatique représente aussi un moyen de mobiliser l’équipe à travers une cause fédératrice. Découvrons ce qui se cache derrière la pollution numérique et comment réduire cette dernière.
Qu’est-ce que la pollution numérique ?
Comme son nom l’indique, la pollution numérique regroupe l’ensemble des impacts environnementaux imputables au secteur digital. Avec l’accroissement des besoins digitaux, cette pollution connaît une croissance similaire. L’importance de ces effets sur l’environnement est d’autant plus grande qu’elle concerne le secteur tout au long du cycle de vie des appareils :
- au moment de la fabrication ; la manufacture numérique concentre 80% de la pollution du secteur, transport compris. De plus, la fabrication des appareils digitaux engendre de la pollution indirecte. En effet, l’utilisation de nombreux métaux rares qui entrent dans leur composition favorise une pollution importée d’autres pays.
- au moment de leur utilisation; si l’on rapportait la consommation électrique mondiale engrangée par le numérique à l’échelle d’un pays, elle se placerait juste derrière la Chine et les États-Unis. En proportion, celle-ci représente 10% des ressources électriques de la planète. Globalement, on estime que le secteur concentre près de 5% des émissions de gaz à effet de serre de la planète, soit une fois et demie plus que le secteur aérien.
- au moment de leur destruction; la majorité des appareils sont peu ou mal recyclés, et le plus généralement enfouis sous terre. De ce point de vue, la pollution induite par le rejet de matériaux dans l’environnement est difficile à quantifier tant elle est diffuse.
Si le cycle de vie des appareils numériques est un vecteur important de pollution, des solutions existent pour la maîtriser et la réduire. Dans un premier temps, il convient de déterminer le niveau d’impact de son entreprise pour le modifier.
Comment mesurer l’impact écologique de son entreprise ?
Si tout le monde s’accorde pour préserver les ressources et lutter contre la pollution, il est parfois plus délicat de savoir comment s’y prendre de manière efficiente. L’une des premières actions à mener est de réaliser un audit interne de ses pratiques. Mieux, cela peut être l’occasion de confier cette mission à des collaborateurs.
Focus : comment engager les équipes dans la réduction de la pollution ?
Mené comme une suite de directives descendantes, il y a fort à parier que le combat pour les économies d’énergie ne soit pas pleinement suivi d’effet. Au sein de l’entreprise, les premiers prescripteurs de la lutte contre la pollution digitale sont les collaborateurs. Auditer ses pratiques est une bonne occasion de mettre en œuvre des décisions horizontales, actées et co-construites par tous les membres de l’organisation.
Comment l’ADEME aide-t-elle les entreprises à auditer leurs pratiques internes ?
L’ADEME, l’Agence de la transition écologique déploie un panel de ressources pour les entreprises et les collectivités afin de les accompagner dans leur transition énergétique. Afin d’identifier les pratiques et les solutions, l’agence propose des audits, mais aussi de nombreuses formations sur la thématique.
Comment agir contre la pollution digitale en entreprise ?
Au sein de l’entreprise, la lutte contre la pollution numérique est l’affaire de tous. Chaque écogeste revêt une importance capitale. Ainsi, c’est grâce à la somme de toutes ces actions quotidiennes que l’on peut œuvrer pour la planète.
Quels sont les gestes à mettre en place pour lutter contre la pollution en entreprise ?
Comme nous l’avons vu, il est impératif de concerner l’ensemble des acteurs de l’entreprise pour s’engager sur le chemin des pratiques plus vertueuses. De la même manière, les efforts s’apparentent bien souvent à remplacer de petites habitudes par des nouvelles. De cette manière, on retiendra qu’il est toujours plus pertinent de convertir une somme de petites actions en messages à plus fort niveau d’impact : c’est l’effet “Ah oui, quand même”.
Comment convertir les consommations dues au digital en actions concrètes ?
Dans les faits, la pollution numérique est l’une des plus pernicieuses, car l’une des moins visibles. Pour rendre encore davantage perceptible l’impact de l’utilisation du numérique, il est possible de convertir les gestes avec des analogies de la vie courante. Par exemple, un email envoyé avec une pièce jointe de 1 Mo correspond à l’utilisation d’une ampoule de 25w pendant 1 heure. L’ADEME et France Numérique mettent à disposition des entreprises des guides pour donner du sens à tous les petits gestes numériques.
L’étape ultime : comment obtenir un label pour son entreprise ?
Les labels ont été créés pour valoriser les efforts énergétiques réalisés par des entreprises. Pour ces dernières, c’est l’occasion de matérialiser des engagements forts à destination de leurs collaborateurs ou leurs clients. En s’engageant dans les démarches d’amélioration permanentes proposées par les labels, les entreprises inscrivent la lutte contre la pollution numérique dans leur ADN.Plusieurs organismes portent des labels qui appuient les engagements climatiques des entreprises. C’est le cas par exemple du label NR (Numérique Responsable), du label Lucie ou encore de B Corp. Enfin, pour les entreprises, c’est aussi le gage de ne pas sacrifier leurs efforts RSE en travaillant avec des partenaires peu regardants.
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